Mon Nicolas,
Tu sais que je t'aime. Mais je voudrais que tu te contrôles de temps en temps. Ton premier acte de Président de la République, demander qu'on lise la lettre de Guy Moquet dans les classes, est odieux et absurde.
Il a raison, le prof dans Libé: d'abord ça te regarde pas. Ensuite, si tu veux vraiment t'immiscer dans les programmes scolaires, ça doit être en parlant de ce qu'on fait à l'école, c'est-à-dire apprendre, développer l'esprit critique. Pas en nous donnant du larmoyant sans explication, même si je sais que ça t'as réussi dans la campagne présidentielle.
Non, Nicolas, on peut pas faire ta campagne dans les écoles. Oui moi aussi elle me fait pleurer la lettre, Nicolas. Les enfants qui meurent et les parents qui survivent, ça fait pleurer.
Mais si tu veux t'occuper de l'école et même de l'identité nationale et de l'économie, mon grand, occupe-toi que les mômes apprennent à lire et à écrire, et même à réfléchir et à discuter.
Allez, je suis pas faché, et je suis sûr que ton action n'aura pas les relents crypto-fascistes de ton discours. On ne t'appellera Bénitozy que pour rigoler.
Je compte sur toi, hein?
mercredi 23 mai 2007
Veux-tu bien laisser le petit garçon tranquille?
à 11:56
Libellés : En français, France 2007
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1 commentaire:
J'ajoute que c'est la même chose avec cette histoire de tutoiement.
Penser que le Président décide comment on se parle, ça va pas bien la tête?
Des fois, je me dis que la tradition royaliste est bien présente en France.
Nicolas, icône morale.
Et puis t'en connais beaucoup des élèves qui tutoient les profs? Moi pas. Et si ils le font, on va les mettre en taule?
"Rétablir l'autorité à l'école" par des "mesures" de ce genre: c'est le règne du fantasme et du ressentiment.
C'est sérieux, l'école, et ses problèmes le sont. Ca mérite pas que Valérie Pécresse vienne comparer le "coût" d'un lycéen et celui d'un étudiant.
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