lundi 25 février 2008

Un petit coup de gueule

Je n'en reviens même pas du silence assourdissant sur la loi Dati. Ségolène est là pour dénoncer la vie de milliardaire de Sarkozy, parce que ça c'est grave. De Villepin et même mon héros de l'année dernière Bayrou se précipitent pour dénoncer la "dérive monarchique". On regarde le plan banlieues en se demandant si c'est plutôt rien ou pas grand'chose.

Et puis alors il a été grossier avec le monsieur au salon de l'agriculture. En voilà des questions graves.

Mais déjà, la polémique sur Guy Moquet ou sur la "mémoire à l'école" tournent court. Il semble que personne n'est gêné par l'indécence d'un président qui, non seulement se croit autorisé à s'inviter dans les programmes scolaires (et nous parlons ici d'un vrai professionel de l'ignorance), mais en plus prétend le faire sur le mode le plus honteusement émotionnel et irréfléchi.

Pendant ce temps, la jolie beurrette et future maire du 7ème est juste en train de mettre fin à l'état de droit, pour le compte du Bénito des banlieues. Et le Conseil Constitutionnel n'y voit rien à redire : bien sûr qu'on peut priver quelqu'un de liberté pour un crime qu'il pourrait commettre. Il y a bien un petit problème de rétroactivité, qui contredit un principe essentiel du droit et des sociétés civilisées. Mais l'enfermement préventif, pensez-vous ma bonne dame, il faut ça pour ces monstres violeurs. C'est la décision souveraine de l'Assemblée et du peuple français, et si t'es contre, t'es à la fois pro-crime et anti-démocratie.

Bayrou, Ségolène, Villepin : c'est bien beau de dénoncer le populisme de Sarkozy, son train de vie et ses méthodes. Mais franchement, que Badinter soit le seul et le dernier à se tenir droit face face à la fin de l'état de droit et au triomphe de la politique de la peur et de l'aliénation, ça vous mettrait un peu mal à l'aise si vous pensiez qu'on peut s'adresser à l'intelligence des gens et qu'on peut vouloir construire un France meilleure.

1 commentaire:

thomas a dit…

Avec le recul des religions les electeurs on besoin de dictateur comme Sarkozy.
Blair puis bush, Berlusconi et bientot Obama.
Obama comme Sarkozy promet le changement.Les americains vont se faire avoir!